Comment bien se rémunérer en tant que dirigeant d’entreprise ? Salaire, dividendes, statut juridique… les choix sont nombreux, et leurs impacts financiers et sociaux souvent sous-estimés.
Dans ce webinar, nous avons levé le voile sur les stratégies de rémunération les plus efficaces selon votre statut (SASU, EURL, SARL…), en répondant à toutes vos questions concrètes.
Dans cet article, nous revenons sur les points clés à retenir pour faire les bons choix et sécuriser votre rémunération de dirigeant en toute sérénité.
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Webinar animé par :

Benjamin GROSJEAN - est spécialiste de l'accompagnement à la création et au développement d'entreprise depuis plus de 3 ans chez L-Expert-Comptable.com. Création, passage d'un statut à un autre, montage juridique avec holding, SCI… Vous pourrez le questionner sur vos projets

Adrien Parer - consultant indépendant expert en protection sociale. Adrien est un spécialiste des sujets liés à la protection des revenus et la réduction des charges fiscales et sociales. Lui-même consultant à mi-temps en transformation et amélioration de la performance, il a fondé Junon Conseil et accompagne les freelances avec une approche sur-mesure.
SOMMAIRE
1. Quel statut juridique pour optimiser votre rémunération ?
2. Salaire ou dividendes : comment bien se rémunérer ?
3. Quelques rappels : TMI, retraite, protection du dirigeant.
4. Avec 200K € de Chiffre d'affaires (CA), combien gagne un dirigeant ?
5. Comment optimiser sa rémunération et optimiser ses revenus ?
Quel statut juridique pour optimiser votre rémunération ?
Le choix du statut juridique est une étape stratégique pour tout dirigeant souhaitant optimiser sa rémunération. En effet, chaque forme juridique (SASU, EURL, SARL, SAS...) implique un régime fiscal et social différent, avec des conséquences concrètes sur votre salaire net, le montant des charges sociales ou encore votre protection sociale.
Selon votre stratégie de rémunération, certains statuts juridiques sont plus avantageux que d’autres. Tout dépend de votre objectif : percevoir un salaire régulier ou optimiser vos revenus via des dividendes.
Vous privilégiez un salaire stable et une bonne protection sociale :
Optez pour la SAS ou la SASU. En tant que dirigeant assimilé salarié, vous relevez du régime général. Vous bénéficiez d’une bonne couverture en cas de maladie, de cotisations retraite complètes, et vous pouvez vous verser un salaire comme tout salarié (avec fiche de paie). En revanche, les charges sociales sont plus élevées (environ 70 à 80 % du salaire net versé).
Vous préférez maximiser votre rémunération nette :
Les EURL ou SARL (avec gérance majoritaire) sont souvent plus intéressantes. Le gérant est affilié à la Sécurité sociale des indépendants (SSI), avec des cotisations sociales plus légères. Le revenu net est donc plus élevé à rémunération équivalente. En contrepartie, la protection sociale est moins complète.
Vous souhaitez vous rémunérer en dividendes :
La SASU est le statut le plus souple pour cela. Les dividendes ne supportent pas de cotisations sociales (sous certaines limites) mais sont soumis à la flat tax (30 %). En EURL ou SARL, les dividendes sont partiellement soumis à cotisations sociales au-delà d’un certain seuil (10 % du capital + compte courant), ce qui peut réduire l’intérêt de ce levier.
En résumé :
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SAS/SASU : idéale pour séparer salaire et dividendes, meilleure protection sociale.
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EURL/SARL : plus optimisée pour un revenu net rapide, protection moindre.
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Micro-entreprise : simple à gérer, mais peu flexible à haut CA et sans déduction de frais réels.
Salaire ou dividendes : comment bien se rémunérer ?
Les avantages du salaire pour le dirigeant
Se verser un salaire est souvent la solution la plus simple et la plus sécurisante pour un dirigeant d’entreprise, notamment lorsque l’activité génère un revenu régulier. Voici les principaux avantages :
✅ 1. Une protection sociale complète
Le salaire ouvre droit à une couverture sociale solide :
C’est particulièrement vrai pour les dirigeants assimilés salariés (SAS, SASU), affiliés au régime général.
✅ 2. Une rémunération prévisible et stable
Le salaire peut être mensuel ou trimestriel, selon les capacités de trésorerie de l’entreprise. Cette régularité facilite :
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La gestion de votre budget personnel
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L’accès au crédit bancaire (les banques préfèrent les fiches de paie)
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Les démarches administratives (logement, fiscalité, etc.)
✅ 3. Des charges connues et déductibles
Les salaires versés au dirigeant sont des charges déductibles du résultat de l’entreprise (à condition qu’ils soient "normaux" et effectifs). Cela permet de diminuer l’impôt sur les sociétés (IS) payé par l’entreprise.
✅ 4. Une image de professionnalisation
En vous versant un salaire, vous renforcez l’image d’une entreprise structurée. Cela peut rassurer des partenaires financiers, investisseurs ou collaborateurs.
Le versement de dividendes : pièges et opportunités
Se verser des dividendes peut sembler séduisant lorsqu’on veut optimiser sa rémunération en réduisant les charges sociales. Mais ce levier, bien que fiscalement intéressant dans certains cas, doit être utilisé avec précaution.
✅ 1. Un revenu complémentaire moins chargé socialement
Les dividendes ne sont pas soumis aux cotisations sociales (dans certaines structures comme la SASU) mais à la flat tax de 30 %, qui comprend :
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12,8 % d’impôt sur le revenu
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17,2 % de prélèvements sociaux
Cela peut représenter une économie significative par rapport à une rémunération classique, surtout si vous ne souhaitez pas augmenter vos cotisations sociales.
✅ 2. Une souplesse dans le versement
Les dividendes ne sont pas mensuels : ils sont décidés lors de l’assemblée générale annuelle, en fonction du résultat bénéficiaire de l’entreprise. Cela permet une optimisation à postériori, une fois l’année écoulée.
⚠️ 3. Des conditions strictes
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Seules les entreprises ayant réalisé un bénéfice distribuable peuvent verser des dividendes.
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L’entreprise doit être en bonne santé financière.
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En EURL/SARL, les dividendes sont partiellement soumis aux cotisations sociales au-delà d’un certain seuil (10 % du capital + compte courant associé), ce qui en réduit fortement l’intérêt.
⚠️ 4. Pas de protection sociale
Les dividendes ne donnent aucun droit à la retraite, ni à la sécurité sociale. Ils sont donc à envisager en complément d’un salaire, et non comme unique source de rémunération.
Quelques rappels : TMI, retraite, protection du dirigeant.
L’avis d’imposition inclut désormais le taux moyen et le taux marginal d’imposition. Ces indicateurs, purement informatifs, permettent de mieux comprendre la taxation des revenus sans impacter le montant dû.
Taux Marginal d'Imposition (TMI)
Le Taux Marginal d’Imposition (TMI) correspond au taux auquel est imposée la dernière tranche de vos revenus. Il varie selon vos revenus annuels et peut fortement impacter le coût réel d’un salaire ou de dividendes.
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Exemple : si votre TMI est de 30 %, chaque euro supplémentaire perçu en salaire ou dividende est imposé à 30% (ou plus, selon la tranche).
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👉 Ce taux est progressif et ne concerne pas l’ensemble de vos revenus, mais uniquement la partie supérieure.
Fonctionnement de la retraite pour les dirigeants
Votre statut juridique influence directement vos droits à la retraite :
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SAS/SASU (assimilé salarié) : cotisations retraite complètes (base + complémentaire), similaires à un salarié classique.
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EURL/SARL (TNS - Travailleur Non Salarié) : cotisations moins élevées, donc retraite moins généreuse. Il peut être judicieux de compléter par des dispositifs comme le PER (Plan Épargne Retraite).
Protection sociale : un point souvent négligé
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Les dirigeants assimilés salariés (SAS/SASU) bénéficient d’une meilleure protection : indemnités journalières, prévoyance, couverture maternité/paternité, etc.
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Les TNS (EURL/SARL) sont moins bien protégés, notamment en cas d’arrêt maladie ou d’accident. Une assurance complémentaire (prévoyance, mutuelle, retraite) est souvent indispensable.
Avec 200K € de CA, combien gagne un dirigeant ?
Atteindre 200 000 € de chiffre d’affaires en tant que freelance soulève une question clé : quelle stratégie de rémunération adopter selon son statut juridique ? Entre optimisation fiscale, protection sociale et gestion de trésorerie, il est essentiel de choisir la meilleure approche pour maximiser ses revenus tout en sécurisant son avenir.
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Comment optimiser sa rémunération et sécuriser ses revenus ?
Points d'attention
1. Pourquoi renforcer sa prévoyance quand on est consultant ?
→ Un indépendant ne bénéficie pas d’indemnités suffisantes en cas d’incapacité temporaire ou définitive. Souscrire une prévoyance permet de percevoir des indemnités journalières, une rente en cas d’invalidité et de garantir un capital pour ses proches en cas de décès.
2. Complément de retraite
→ Les pensions des travailleurs indépendants étant souvent faibles, il est conseillé d’épargner via :
- Le Plan d’Épargne Retraite (PER) pour bénéficier d’avantages fiscaux,
- Les contrats Madelin, adaptés aux indépendants,
- L’assurance-vie, qui permet de transmettre un capital à ses héritiers.
3. Assurances indispensables
→ Un consultant doit souscrire plusieurs assurances pour sécuriser son activité :
- RC Professionnelle (RC Pro) pour couvrir les dommages causés aux clients,
- Assurance perte d’exploitation, utile en cas d’arrêt temporaire de l’activité,
- Mutuelle santé et prévoyance pour limiter les frais médicaux élevés.
4. Protection des proches
→ Pour garantir la sécurité financière de sa famille en cas d’accident ou de décès, un indépendant peut souscrire :
- Une assurance décès,
- Une rente pour son conjoint et ses enfants,
- Une assurance-vie optimisée fiscalement.
5. Mutuelle et couverture santé
→ Sans mutuelle d’entreprise, un consultant doit choisir une complémentaire santé pour couvrir les frais médicaux (optique, dentaire, hospitalisation).
Que faire avec son bénéfice ?
1. Placement financier
Investir le bénéfice dans des produits financiers (actions, obligations, fonds, placements sécurisés) permet de le faire fructifier sans immobilisation physique.
2. SCPI (Société Civile de Placement Immobilier)
Les SCPI permettent d’investir dans l’immobilier sans gestion directe, avec un rendement attractif et un investissement plus accessible qu’un achat immobilier classique.
3. CTO (Compte-Titres Ordinaire)
Un CTO offre une flexibilité pour investir en bourse sur divers actifs, y compris à l’international, mais ses gains sont fiscalisés dès le premier euro.
4. Private Equity
Le Private Equity permet d’investir dans des entreprises non cotées via des fonds ou en entrant au capital de startups et PME, avec un fort potentiel de rendement mais un risque élevé.
5. Investir dans l'immobilier
L’achat immobilier (locatif, commercial) génère des revenus passifs et permet d’optimiser la fiscalité grâce à divers dispositifs.
6. Utiliser la trésorerie de la société pour investir via une SCI
Réinvestir la trésorerie dans une SCI permet d’acheter des biens immobiliers tout en optimisant la fiscalité, plutôt que de verser des dividendes imposés.
7. Intérêt d'une holding ?
Créer une holding optimise la gestion des bénéfices, facilite l’investissement dans d’autres sociétés et réduit la fiscalité sur les dividendes.
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Vous hésitez entre investir à titre personnel ou structurer vos investissements via une holding ou une SCI ? Le bon choix peut multiplier votre capacité d’investissement… et réduire considérablement votre fiscalité.
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