Quand on se lance en freelance, on pense d'abord à la prospection, aux missions, à la facturation... et trop rarement à sa protection sociale. Pourtant, un simple pépin de santé peut vite avoir un impact majeur sur ses finances. Alors, comment se protéger intelligemment ? Comment choisir une mutuelle vraiment adaptée à son statut et à ses besoins ? Et comment éviter de trop payer, tout en maximisant sa couverture ? Dans ce webinar exclusif, nous avons abordé les enjeux cruciaux des mutuelles pour les consultants indépendants.
SOMMAIRE
1. Freelance : quels risques sans une mutuelle adaptée ?
2. Mutuelle freelance : quelles sont les options disponibles ?
3. Comment choisir une mutuelle quand on est freelance ?
4. Mutuelle freelance et fiscalité : que pouvez-vous déduire ?
5. Astuces pour réduire vos coûts tout en maximisant votre couverture
6. Ne pas confondre mutuelle et prévoyance
Merci à notre expert d'avoir animé ce webinar :

Adrien Parer - consultant indépendant expert en protection sociale. Adrien est un spécialiste des sujets liés à la protection des revenus et la réduction des charges fiscales et sociales. Lui-même consultant à mi-temps en transformation et amélioration de la performance, il a fondé Junon Conseil et accompagne les freelances avec une approche sur-mesure.
Freelance : quels risques sans une mutuelle adaptée ?
Travailler en freelance offre une grande liberté, mais aussi une responsabilité accrue en matière de protection sociale. Sans une mutuelle adaptée, les indépendants s’exposent à plusieurs risques majeurs.
1. Des frais médicaux mal remboursés
La Sécurité sociale ne couvre qu’une partie des dépenses de santé. Les consultations, hospitalisations, soins dentaires ou optiques génèrent souvent des restes à charge importants. Sans complémentaire santé, ces coûts peuvent devenir difficilement soutenables, surtout en cas d’urgence.
2. Un impact direct sur votre budget personnel
Un simple dépassement d’honoraires ou une opération mal remboursée peut rapidement déséquilibrer votre trésorerie. Une hospitalisation ou des soins spécialisés sans mutuelle peuvent coûter plusieurs centaines, voire milliers d’euros.
3. Moins d'accès aux soins de prévention
Une mutuelle offre souvent des services additionnels (téléconsultation, ostéopathie, bilans préventifs…). Sans couverture, beaucoup de freelances renoncent à ces soins, ce qui peut nuire à leur santé à long terme.
Mutuelle freelance : quelles sont les options disponibles ?
En tant qu’indépendant, vous n’avez pas accès à la mutuelle collective obligatoire des salariés. Pourtant, il existe plusieurs solutions pour bénéficier d’une couverture santé adaptée à votre statut de freelance. Voici les principales options à considérer :
La mutuelle individuelle classique
C’est l’option la plus courante. Vous souscrivez à une mutuelle directement auprès d’un assureur, avec un contrat personnel.
Elle offre une grande liberté de choix, mais les tarifs peuvent être élevés, notamment si vous souhaitez des garanties renforcées (hospitalisation, dentaire, optique, médecines douces, etc.).
Les mutuelles collectives via des regroupements
Certaines organisations, plateformes ou cabinets de portage comme focusportage proposent des mutuelles négociées à tarifs préférentiels pour leurs freelances en faisant partie.
Ces offres sont souvent plus avantageuses, car elles s’appuient sur un effet de volume (contrat collectif) tout en restant souples.
Être rattaché à la mutuelle d’un conjoint salarié
Si votre conjoint bénéficie d’une mutuelle d’entreprise, il est parfois possible d’y être rattaché comme ayant droit. C’est une solution économique, mais elle dépend des conditions de son contrat, qui peuvent limiter les garanties ou imposer un surcoût.
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Comment choisir une mutuelle quand on est freelance ?
Lorsqu'on est indépendant, le choix d'une mutuelle ne peut pas se limiter au prix affiché ou à une promesse de remboursement rapide. Il doit s'appuyer sur une réflexion structurée, fondée à la fois sur votre statut juridique, votre situation personnelle et vos besoins concrets en matière de santé.
1. Le statut juridique : TNS, SASU ou Portage Salarial
Si vous êtes en TNS, SASU ou en Portage salarial, les solutions de mutuelles ne seront ni les mêmes, ni fiscalement équivalentes. Par exemple, un TNS peut profiter des avantages fiscaux de la loi Madelin, qui permet de déduire les cotisations de mutuelle du revenu imposable. À l'inverse, un freelance en portage salarial ou en SASU peut, sous certaines conditions, accéder à une mutuelle collective via son entreprise ou société de portage.
2. Les besoins médicaux
Optique, dentaire, hospitalisation, médecine douce... Chaque poste de soin a ses propres niveaux de couvertures. Identifier vos besoins réels permet d'éviter de surpayer pour des garanties inutiles ou mal calibrées.
3. Appuyez-vous sur des critères concrets pour comparer efficacement
Choisir une mutuelle adaptée ne se fait pas à l'aveugle. Pour structurer sa démarche, Adrien Parer propose une grille d'analyse en 10 critères présentés lors du webinar. Elle permet de comparer visuellement les niveaux de remboursement entre les postes les plus courants : consultations, hospitalisation, optique, dentaire, médecine douce etc...
Ce schéma illustre la différence entre :
- le remboursement de la Sécurité sociale (en bleu)
- la base de remboursement (en orange)
- et les dépassements d'honoraires réellement couverts par la mutuelle (en rose foncé)
L'objectif est de vous aider à identifier les postes sur lesquels vous avez réellement besoin d'une bonne couverture et ceux où des garanties de bases suffisent. C'est un outil clé pour éviter de payer pour des protections inutiles... ou de se retrouver mal couvert là où cela compte vraiment.
Lecture du graphique : par exemple, en orthodontie, la Sécurité sociale ne rembourse qu'une faible part (100), tandis que le reste peut atteindre jusqu'à 400 euros de dépassement - à prendre en compte dans le choix de votre contrat.
Mutuelle freelance et fiscalité : que pouvez-vous déduire ?
Si vous êtes en entreprise individuelle ou TNS
Vous pouvez bénéficier des avantages de la loi Madelin.
Concrètement, cela signifie que les cotisations versées pour votre mutuelle santé sont déductibles de votre bénéfice imposable.
Conditions à respecter :
-
Être affilié au régime des indépendants (SSI ex-RSI)
-
Souscrire un contrat dit « responsable »
-
Respecter les plafonds de déduction fixés par l’administration
💡 C’est une solution particulièrement intéressante si vous déclarez un bénéfice conséquent, car elle réduit directement votre base imposable.
Si vous êtes en SAS ou SASU
Dans ce cas, vous relevez du régime général (comme un salarié) et vous ne pouvez pas bénéficier de la loi Madelin.
En revanche, vous pouvez :
-
mettre en place une mutuelle d’entreprise facultative (via un contrat collectif),
-
faire en sorte que l’entreprise prenne en charge tout ou partie des cotisations (ce qui est déductible des charges de la société),
-
proposer une couverture pour vous-même (président), voire pour vos collaborateurs si vous en avez.
💡C’est une option plus souple qu’il n’y paraît, notamment pour les SASU en phase de croissance.
Si vous êtes en portage salarial
Le portage salarial vous permet de bénéficier d’une mutuelle collective négociée par la société de portage. Chez FocusTribes, par exemple, les freelances accrédités peuvent accéder à une mutuelle SwissLife.
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Astuces pour réduire vos coûts tout en maximisant votre couverture
En tant que freelance, il est possible d'avoir une mutuelle performante sans exploser son budget à condition d'adopter une approche stratégique et informée. Dans son intervention, Adrien Parer rappelle qu'il ne s'agit pas de trouver la moins chère, mais la plus cohérente avec vos besoins. Autrement dit : payer juste, pour être bien couvert là où cela compte vraiment.
Résiliation infra-annuelle
Depuis 2019, il est possible de résilier son contrat à tout moment après un an de souscription, avec un préavis d’un mois. Le nouvel assureur peut se charger de la résiliation.
🔎 Seul inconvénient potentiel : perte d’un bonus lié à l’ancienneté sur certains postes (souvent l’optique ou le dentaire).
Surcomplémentaire
Certains assureurs proposent une surcomplémentaire à bas coût, non responsable fiscalement, qui couvre mieux les dépassements d’honoraires sur des spécialités comme la chirurgie.
Éviter les pièges courants
- Faux bons plans : méfiez-vous des offres qui paraissent trop belles (réductions temporaires, garanties floues).
- Bonus d’ancienneté : à évaluer selon vos besoins. Mieux vaut-il parfois changer de mutuelle que de conserver un bonus inutile.
- Offres trop généralistes : choisissez des contrats adaptés à votre statut et non une couverture "standardisée".
Ne pas confondre mutuelle et prévoyance
Attention à ne pas confondre mutuelle et prévoyance. La mutuelle rembourse vos soins, mais ne protège pas vos revenus en cas d’arrêt de travail. Pour cela, une prévoyance est indispensable. Trop de freelances découvrent cette distinction… lorsqu’il est déjà trop tard.
Beaucoup de freelances l’ignorent : la mutuelle ne couvre que vos frais de santé.
Pour être protégé en cas d’arrêt de travail, d’invalidité ou d’incapacité temporaire, il faut souscrire un contrat de prévoyance, qui vous verse des indemnités journalières.
Idéalement, une bonne couverture repose sur l’association d’une mutuelle + prévoyance, surtout pour les TNS ou les SASU.
Pour en savoir plus, consultez notre article dédié sur la prévoyance.
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